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Jeux publics
Les Jeux publics
Les cérémonies et les jeux
En Grèce et à Rome, les jeux publics eurent, dès l'origine, un caractère essentiellement, religieux. Ils furent institués en Grèce aux temps héroïques, soit pour apaiser la colère des dieux, soit pour obtenir leur faveur ou les remercier de leurs bienfaits. Dans l'opinion des peuples, la divinité, ayant toutes nos passions, se laissait désarmer ou gagner par l'effet du plaisir et des divertissements.

A Rome, dans les grandes calamités, on offrait à certains dieux un banquet solennel, coutume venue de la Grèce, et primitivement de l'Égypte. Pour cette cérémonie, on descendait les statues de leur place ordinaire ; on les disposait sur de moelleux coussins recouverts de somptueux tapis : devant elles on dressait des tables chargées de mets et parfumées de fleurs. Le soir, les tables étaient desservies, le lendemain le festin recommençait, et cela pendant plusieurs jours. C'est ce qu'on appelait un lectisterne.

Sensibles aux plaisirs de la table, les dieux, suivant la croyance populaire, ne devaient pas être moins sensibles aux divertissements publics où l'homme, pour varier le spectacle, multipliait ses efforts et dépensait en quelque sorte toutes les ressources de son activité et de ses talents.

Chez les Grecs, le sacrifice solennel par lequel commençaient régulièrement tous les jeux indiquait bien le motif de leur institution ; mais les exercices dont ils se composaient établissaient entre les différentes villes désignées pour y prendre part une rivalité d'où le sentiment religieux paraissait exclu. Ces grands spectacles n'étaient en réalité qu'un concours national où chaque cité, jalouse de la victoire, promettait le triomphe ou les plus belles récompenses au vainqueur.

Au point de vue politique, ces jeux ne pouvaient avoir que d'heureux résultats. Indépendamment du lien qu'ils constituaient entre tous les peuples de la même race, ils imprimaient une direction salutaire à l'éducation de la jeunesse. Les exercices physiques, la course, la lutte, le pugilat, le tir au javelot, le maniement de la lance et de l'arc, la danse même étaient en honneur dans tous les gymnases, dans toutes les cités. L'athlète admis à concourir n'était ni un esclave, ni un mercenaire ; avant tout il devait être homme libre, et, par suite, il n'y avait à se disputer les prix que des citoyens. La jeunesse s'efforçait donc d'acquérir toutes les qualités requises pour se présenter au concours, et elle n'en était que plus apte à résister à l'ennemi sur le champ de bataille, lorsqu'elle avait obtenu dans les jeux quelques victoires ou même des applaudissements.

Il n'était pas interdit aux peuples étrangers de venir à ces jeux disputer les prix : leur participation donnait même plus d'importance au concours, et c'était pour le vainqueur un nouveau titre de gloire que de l'emporter sur des antagonistes renommés et venus de loin.

On comptait en Grèce quatre jeux solennels : les Isthmiques, les Néméens, les Pythiques et les Olympiques. Les deux premiers se célébraient périodiquement tous les trois ans ; la période était de quatre ans pour les jeux Pythiques ainsi que pour les jeux Olympiques. On avait choisi pour les célébrer des plaines plus ou moins spacieuses, situées dans l'isthme, près de Corinthe, sur la lisière de la forêt de Némée, prés d'Argos, dans le voisinage de Delphes, et enfin à Olympie, en Élide. Leur célébration, toujours au printemps, se faisait en l'honneur de Neptune, d'Hercule, d'Apollon et de Jupiter.

Tout se passait régulièrement, et d'après un programme établi d'avance dans ces joutes nationales. Pour s'en faire une idée générale, il suffira de jeter un rapide coup d'œil sur l'organisation et l'exécution des jeux Olympiques, à l'époque la plus florissante de l'histoire de la Grèce.

Les Éléens, chargés de la police des jeux, assignaient à chaque peuple sa place au pourtour de la plaine, et classaient athlètes et concurrents par catégories. Des juges étaient désignés en certain nombre pour présider aux divers exercices, maintenir l'ordre et empêcher toute fraude ou toute supercherie. Le fraudeur était passible d'une forte amende, et sa cité était responsable pour lui.

Après le sacrifice offert à Jupiter, on ouvrait les jeux par le pentathle, réunion de cinq exercices, savoir : la lutte, la course, le saut, le disque et le javelot ou le pugilat. Dans ce premier concours, il fallait avoir vaincu dans les cinq exercices pour remporter le prix ; une seule défaite suffisait pour le perdre. La course à pied venait ensuite : certains coureurs n'ayant pris aucune part au pentathle se présentaient à ce concours. Toute cette partie du programme était exécutée le même jour.

Un ou plusieurs jours étaient consacrés à la course des chevaux et des chars, et ici les conditions du concours étaient nombreuses et variées : les chars étaient parfois attelés de trois et même de quatre chevaux qu'il fallait conduire d'une seule main dans la lice, en leur faisant contourner adroitement la borne qui était le but. Enfin, dans l'intervalle des luttes et des courses, avaient lieu les concours de danse, de musique, de poésie et de littérature. Les représentations scéniques avaient aussi leur place, et la durée entière de tous ces jeux étaient de cinq jours.

A Olympie, le vainqueur obtenait en récompense une couronne de chêne ; dans les autres jeux il recevait, à Delphes, une couronne de laurier, à Corinthe et à Argos, une couronne d'ache. L'athlète couronné aux jeux Olympiques rentrait triomphalement dans sa ville par une brèche faite aux remparts.

Avant de combattre, l'athlète se frottait d'huile, et s'avançait dans l'arène sans aucun vêtement. Il était défendu aux femmes, sous peine de mort, d'assister aux jeux olympiques, et même de passer l'Alphée pendant tout le temps de leur célébration. Cette défense fut si exactement observée, qu'il n'arriva jamais qu'à une seule femme de transgresser cette loi, et encore cette femme, nommée Callipatira, était une Spartiate qui, ayant préparé son fils à combattre, avait voulu, sous un déguisement d'homme, être témoin de sa victoire. Le cas fut jugé exceptionnel, et, traduite en jugement, la femme fut acquittée.

A Rome, ainsi qu'en Grèce, les jeux publics se célébraient durant la belle saison, entre les équinoxes du printemps et de l'automne. Ils étaient fort nombreux, et, en apparence, toujours célébrés en l'honneur de quelque divinité. Mais la politique y avait autant de part que la religion. Les magistrats, organisateurs de ces jeux, se préoccupaient moins d'honorer les dieux que de gagner les suffrages du peuple. Pour créer et varier les divertissements, ils puisaient à pleines mains dans le trésor public, et souvent même, par ambition, ils dépensaient à ce genre de spectacle leur propre fortune.

Quoi qu'il en soit, on distinguait, à Rome, les jeux solennels, revenant à époque fixe, honoraires ou éventuels, votifs, c'est-à-dire voués par le sénat à l'occasion de quelque fait extraordinaire, impératifs, ou ordonnés par les ministres du culte à la suite de présages menaçants ou heureux.

Ces jeux se donnaient en plein air : ils comprenaient toutes sortes de luttes, la course à pied, à cheval et en char. Parfois la lutte devenait un véritable combat à mort entre les adversaires, parfois aussi les combattants étaient aux prises avec les bêtes féroces. Ce n'étaient pas, comme dans les jeux de la Grèce, des hommes libres qui venaient dans l'arène disputer le prix de l'adresse, de l'élégance, de la grâce, de l'agilité et du courage : le peuple romain, qui gardait pour lui les exercices du Champ-de-Mars, n'avait sous ses yeux, dans le cirque, que des esclaves, des mercenaires et des gladiateurs. Aussi, dans ces jeux, la satisfaction du peuple se bornait à suivre les péripéties d'une lutte sanglante. Le bruit de la victoire ne sortait guère de l'amphithéâtre : l'enthousiasme n'embrasait pas les cœurs, et de ces égorgements barbares la jeunesse ne retirait aucune leçon de noble et saine moralité.

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