« Des mots, des mots, des mots ! » Au IIe acte de l'Hamlet de Shakespeare (scène II), le malheureux prince, simulant la folie, répond à Polonius qui lui demande ce qu'il lit :
  « Words, words, words ! »
 
 On a rapproché cette réponse du vers latin :
  Sunt verba et voces praetereaque nihil,
 
 (Ce sont des mots et rien que des mots.)
 Vers qu'on attribue vaguement à Quintilien, mais dont on n'a pu fixer l'origine avec précision.
 Le premier hémistiche se trouve dans Horace, mais avec un tout autre sens (1re Epître du livre I, v. 34) :
  Sunt verba et voces, quibus hune lenire dolorem
 Possis, et magnam morbi deponere partem.
 
 (Il y a des mots et des formules propres à calmer cette souffrance et à te soulager d'une bonne partie de ton mal.)
 Dans ses Apophtegmes des Lacédémoniens (auteurs inconnus, n° XIII), Plutarque a conté cette anecdote, qui a pu donner naissance au proverbe latin :
 « Un Lacédémonien ayant plumé un rossignol, et ne trouvant qu'une quantité de chair insignifiante, dit : « Tu es une voix, et rien de plus. »
 Le texte grec porte :
  Φωνά τύ τις έσσί, ααί ούόέν άλλο.
 
 Ce que l'on a traduit ainsi :
  Vox tu es, et nihil præterea.