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Dictionnaire de l'académie française - Septième édition (1877)
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ABREUVER
v. a. Faire boire. Dans ce sens, il ne se dit proprement qu'en parlant Des bêtes, et particulièrement Des chevaux. Abreuvez ces chevaux.

Il se dit quelquefois en parlant Des personnes et ordinairement par plaisanterie. Vous nous avez bien abreuvés. J'ai abreuvé toute la troupe.

Fig., La pluie a bien abreuvé les terres, Elle les a bien pénétrées, bien humectées. On dit aussi, Ces prairies, ces plantes ont besoin d'être abreuvées, il faut qu'on les arrose.

Fig., Abreuver quelqu'un de chagrins, de dégoûts, Lui donner beaucoup de chagrins, de dégoûts. On dit aussi, Abreuver de douleurs, d'ennuis, d'humiliations, d'amertume.

Abreuver des tonneaux, des cuves, Les remplir d'eau pour en faire gonfler le bois afin qu'ils ne coulent point.

ABREUVER, en termes d'Arts, Mettre sur un fond poreux une couche d'huile, d'encollage, de couleur ou de vernis, pour en boucher les pores et en rendre la surface unie.

ABREUVER, s'emploie avec le pronom personnel, tant au propre qu'au figuré. C'est dans cette mare que les bestiaux du village s'abreuvent. Il s'abreuve d'excellent vin. S'abreuver de larmes, Pleurer beaucoup. S'abreuver de fiel, Nourrir des sentiments haineux.

ABREUVÉ, ÉE. part. passé. Un coeur abreuvé de fiel et de haine, Un homme haineux et médisant.

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