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Pan
Pan
Les montagnes, les bois, les divinités champêtres
Le dieu Pan, ainsi nommé, dit-on, du mot grec pan, « tout », était fils, suivant les uns, de Jupiter et de la nymphe Thymbris, suivant les autres, de Mercure et de la nymphe Pénélope. Selon d'autres traditions, il était fils de Jupiter et de la nymphe Calisto, ou peut-être de l'Air et d'une Néréide, ou enfin du Ciel et de la Terre. Toutes ces origines diverses trouvent une explication, non seulement dans le grand nombre de dieux portant ce nom, mais encore dans les attributions multiples que la croyance populaire prêtait à cette divinité. Son nom semblait indiquer l'étendue de sa puissance, et la secte des philosophes stoïciens identifiait ce dieu avec l'Univers ou du moins avec la nature intelligente, féconde et créatrice.

Mais l'opinion commune ne s'élevait pas à une conception si générale et si philosophique. Pour les peuples, le dieu Pan avait un caractère et une mission surtout agrestes. Si, dans les temps les plus reculés, il avait accompagné les dieux de l'Egypte dans leur expédition des Indes, s'il avait inventé l'ordre de bataille et la division des troupes en aile droite et en aile gauche, ce que les Grecs et les Latins appelaient les cornes d'une armée, si c'était même pour cette raison qu'on le représentait avec des cornes, symbole de sa force et de son invention, l'imagination populaire, de bonne heure ayant restreint et limité ses fonctions, l'avait placé dans les campagnes, près des pasteurs et des troupeaux.

Il était principalement honoré en Arcadie, pays de montagnes, où il rendait des oracles. On lui offrait en sacrifice du miel et du lait de chèvre. On célébrait en son honneur les Lupercales, fête qui, dans la suite, se répandit en Italie, où l'Arcadien Evandre avait porté le culte de Pan. On le représente ordinairement fort laid, les cheveux et la barbe négligés, avec des cornes, et le corps de bouc depuis la ceinture jusqu'en bas, enfin ne différant pas d'un faune ou d'un satyre. Il tient souvent une houlette, et une flûte à sept tuyaux qu'on appelle la flûte de Pan, parce que, dit-on, il en fut l'inventeur, grâce à la métamorphose de la nymphe Syrinx en roseaux du Ladon.

On le regardait aussi comme le dieu des chasseurs ; mais, quand il se livrait à la chasse, il était moins la terreur des bêtes fauves que celle des nymphes qu'il poursuivait de ses ardeurs amoureuses. Il est souvent aux aguets derrière les rochers et les buissons : la campagne pour lui n'a pas de mystères. C'est ainsi qu'il découvrit et put révéler à Jupiter le lieu où Cérès s'était cachée après l'enlèvement de Proserpine.

Pan a été souvent confondu dans la littérature latine avec Faunus et Sylvain. Plusieurs auteurs les ont considérés comme une même divinité sous ces différents noms. Les Lupercales même étaient célébrées en leur triple honneur confondu. Cependant, Pan est le seul des rois qui ait été allégorisé, et regardé comme le symbole de la Nature, suivant la signification de son nom. Aussi lui met-on des cornes, pour marquer, disent les mythologues, les rayons du soleil ; la vivacité de son teint exprime l'éclat du ciel ; la peau de chèvre étoilée qu'il porte sur l'estomac représente les étoiles du firmament ; enfin, ses pieds et ses jambes hérissés de poils désignent la partie inférieure du monde, la terre, les arbres et les plantes.

Ses amours lui ont suscité des rivaux parfois redoutables. L'un d'eux, Borée, voulut lui enlever violemment la nymphe Pitys, que la Terre, émue de compassion, changea en pin. Voilà pourquoi cet arbre, conservant encore, dit-on, les sentiments de la nymphe, couronne Pan de son feuillage, tandis que le souffle de Borée excite ses gémissements.

Pan est aimé aussi de Séléné, c'est-à-dire de la Lune, ou Diane, qui, pour venir le visiter dans les vallons et les grottes des montagnes, néglige le beau et éternel dormeur Endymion.

La fable du grand Pan donna lieu, sous le règne de Tibère, à un événement qui intéressa vivement la ville de Rome et mérite d'être raconté. Dans la mer Egée, dit Plutarque, le vaisseau du pilote Thamus étant un soir dans les parages de certaines îles, le vent cessa tout à fait. Tous les gens à bord étaient bien éveillés, la plupart même passaient le temps à boire les uns avec les autres, lorsqu'on entendit tout à coup une voix qui venait des îles et appelait Thamus. Thamus se laissa appeler deux fois sans répondre, mais à la troisième il répondit. La voix lui commanda que, quand il serait arrivé dans un certain lieu, il criât que le grand Pan était mort. Il n'y eut personne dans le navire qui ne fût saisi de frayeur et d'épouvante. On délibéra si Thamus devait obéir à la voix, et Thamus conclut que, quand ils seraient arrivés au lieu indiqué, s'il faisait assez de vent pour passer outre, il ne fallait rien dire ; mais que, si un calme les arrêtait là, il fallait s'acquitter de l'ordre qu'il avait reçu. Il ne manqua point d'être surpris d'un calme en cet endroit-là, et aussitôt il se mit à crier de toute sa force : « Le grand Pan est mort ! » A peine avait-il cessé de crier que l'on entendit de tous côtés des plaintes et des gémissements, comme d'un grand nombre de personnes surprises et affligées de cette nouvelle.

Tous ceux qui étaient sur le navire furent témoins de cette étrange aventure. Le bruit s'en répandit en peu de temps jusqu'à Rome. L'empereur Tibère voulut voir Thamus lui-même ; il le vit, l'interrogea, assembla des savants pour apprendre d'eux qui était ce grand Pan, et il fut conclu que c'était le fils de Mercure et de Pénélope.

D'autres mythologues, interprétant ce fait, ont préféré y voir la mort de l'ancien monde romain et l'avènement d'une société nouvelle.

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